L’équipe du webmagazine veille… Sur l’actu de l’égalité femmes/hommes, de la mixité professionnelle et du leadership équilibré. Et vous livre chaque mois sa sélection commentée de faits marquants. Voici votre revue de web pour mars 2018.
L’action du mois : les Espagnoles en grève générale pour le 8 mars
5,3 millions d’Espagnol·es ont répondu à l’appel au débrayage des organisations syndicales et de la société civile pour faire entendre les droits des femmes le 8 mars 2018. Soutenues par des figures politiques et médiatiques, celles qui ont déserté leur poste pour battre les pavés ont ainsi souhaité défendre l’égalité femmes-hommes, sur le plan des rémunérations, mais aussi en dénonçant les violences physiques et symboliques dont elles sont victimes. Après la campagne anti-manspreading dans le métro de Madrid et le lancement du « pacte contre les violences de genre » en 2017, cette grève d’une ampleur inédite montre une Espagne bien décidée à prendre une place forte en Europe sur le terrain de l’égalité.
Le sommet du mois : Women4Climate à Mexico
Lancé en 2016 à l’initiative du réseau C40 cities, regroupant plus de 90 métropoles le mouvement Women4Climate qui entend faire porter la voix des femmes dans la lutte contre le changement climatique, a tenu son second sommet à Mexico. Au programme : discussions sur la mise en application des accords de Paris, partage de bonnes pratiques pour construire des villes plus durables, échanges sur le grand enjeu de la sécurité alimentaire, débats sur le rôle de l’entrepreneuriat féminin et des femmes dans le business pour accélérer le changement… Le sommet était Clôturé par Alexandra Palt, Directrice de la RSE du Groupe L’Oréal, partenaire du Women4Climate.
L’anniversaire du mois : 20è Anniversaire du Programme Unesco-L’Oréal Pour les Femmes et la Science
Le Programme Pour les Femmes et la Science, conduit par l’UNESCO et la Fondation L’Oréal, vient de célébrer son 20è anniversaire.
Cet ambitieux programme qui a déjà couronné plus de 100 femmes scientifiques de premier plan, dont 3 ont par ailleurs obtenu un Prix Nobel, œuvre sans relâche à l’accroissement de la participation des femmes à la science. Pour cela, il actionne tous les leviers nécessaires : mise en visibilité des grandes femmes scientifiques contemporaines, octroi de bourses à des doctorantes, stimulation des vocations scientifiques dès le plus jeune âge avec le Programme pour les filles et la science… Et sensibilisation du grand public avec une campagne de communication internationale lancée dans 7 aéroports internationaux (Paris, New-York, Pékin, Londres, Dubai, Sao Paulo, Johannesburg) ainsi que dans les rues de Paris, en partenariat avec JCDecaux et Aéroports de Paris.
La bonne nouvelle du mois : la figure de la femme scientifique intègre mieux l’imaginaire collectif
Longtemps, le scientifique dans l’imaginaire collectif, c’était un vieux monsieur moustachu ! Une figuration en décalage avec toute une partie de la réalité des hommes et femmes de science. Mais une figuration stéréotypée au pouvoir, malgré tout, de limiter les projections dans des rôles modèles accessibles pour les jeunes filles. Mais ça pourrait bien être en train de changer, si on en croit les résultats du dernier test « draw a scientist ».
Ce test, administré aux Etats-Unis depuis les années 1960, auprès d’enfants montre une tendance encourageante : alors qu’entre 1966 et 1977, moins d’1% des enfants portrayaient des scientifiques de sexe féminin, ils sont en moyenne 28% à le faire entre 1985 et 2016. Bien que ces chiffres restent loin de la parité et sont à contraster (par exemple, les garçons sont très minoritaires à dépeindre des femmes scientifiques), pour Alice Eagly, professeure de psychologie à l’Université Northwestern et co-auteure de cette étude, ces résultats suggèrent un glissement positif des stéréotypes métiers qui se font l’écho d’une évolution du rôle des hommes et des femmes dans la société.
Le palmarès du mois : les entreprises où il fait bon être une femme « executive »
La liste des 70 meilleures entreprises américaines pour les femmes executives, recensée par l’Association Nationale des Femmes « Executives » (NAFE) pour leurs bonnes pratiques en termes de représentation féminine à leur sommet, a été publiée début mars. En haut du classement : L’Oréal USA, qui compte 47% de femmes dans son comité de direction, Deloitte, où 42% des promotions managériales ont été attribuées à des femmes, ou encore IBM, qui a été récompensé pour son programme de développement de carrières.
Valentine Poisson & Marie Donzel, pour le webmagazine EVE