Depuis 2015, KPMG prend chaque année la température mondiale des dirigeant·e·s d’entreprise à travers son célèbre Global CEO Outlook. Mais, constatant que les dirigeantes n’y faisaient pas légion (elles sont 16 % en 2018 !), KPMG a décidé de leur consacrer une étude pour entrevoir les différences de perception entre ces deux populations. Et elles sont significatives !
L’étude inédite Global Female leaders Outlook, menée au printemps dernier auprès de 699 dirigeantes d’entreprise dans 42 pays, dresse un constat sans appel : les dirigeantes sont optimistes ! En effet, elles sont 77 % à déclarer confiantes en l’avenir de leur entreprise.
C’est d’autant plus vrai en France, où l’optimisme monte à 95 %, soit 15 % de plus que leurs homologues masculins (80 %). Et cela se traduit dans leurs projections de croissance : seulement 9 % des dirigeantes françaises, contre 60 % des dirigeants, pensent que leur chiffre d’affaire devrait connaître une progression inférieure à 2 %. Si les dirigeantes sont si confiantes, c’est, d’après Marie Guillemot, Associée, membre du Comité Exécutif KPMG en France, en charge du Développement Grands Comptes et Secteurs, « parce que ces femmes portent des compétences nécessaires pour l’avenir et sont à l’aise dans les environnements numériques ».
Des dirigeantes branchées digital et nouvelles technologies
De fait, pour atteindre leurs ambitions, les dirigeantes misent sur l’innovation. A l’échelle mondiale, 53 % d’entre elles envisagent de collaborer avec des start-ups innovantes (comme les FinTech, les InsurTech et les HealthTech) et 49 % pensent proposer des produits et services sur une plateforme en ligne dans les trois prochaines années. Les Françaises s’illustrent une nouvelle fois par leur appétence pour la transformation numérique : elles sont 91 % à compter miser sur les modèles prédictifs ces trois prochaines années contre 45 % des dirigeants.
Confiantes, oui, mais aussi prudentes ! En France, les dirigeantes sont plus nombreuses (80 %) à prêter une attention particulière à la cyber sécurité et à la protection des données de leurs clients que leurs homologues masculins (60 %). Les opportunités font donc ménage avec les menaces perçues : à l’échelle mondiale, elles classent les risques liés aux technologies émergentes et disruptives comme les plus redoutables pour la croissance de leur organisation. Pour mener à bien leur ambition, les dirigeantes d’entreprise misent sur trois facteurs clés de succès : leurs compétences de communication (21 %), l’accès aux données prédictives (15 %) et l’appui sur leur réseau personnel (15 %).
Optimistes, digitales et ouvertes aux changements tout en restant réalistes sur les défis à venir : voilà le portait type de nos dirigeantes contemporaines !
Valentine Poisson pour le webmagazine EVE