Ouf ! C’est enfin les vacances pour vous. Ou alors, la date approche à grands pas. C’est bien mérité… Et c’est surtout très nécessaire ! Car les vacances, c’est un temps pour recharger les batteries, se ressourcer, prendre du recul, ouvrir le regard, trouver de nouvelles inspirations et se redonner de l’élan. Mais comment maximiser les bénéfices de vos vacances ? Allez, on vous offre une petite séance d’autocoaching tout en douceur.
Prenez ENFIN de VRAIES vacances… Sans culpabiliser
Ah ! Ah ! Vous y avez cru, hein, qu’on allait vous donner du boulot de développement personnel pour la période où vous lâchez le boulot strictement professionnel ? Surprise ! Votre seul boulot, pour les vacances, c’est de ne pas bosser. Coupez ! Fermez votre boîte mail (si vous n’avez qu’une boîte pro, ouvrez-en vite une perso, afin de recevoir tout ce qui concerne vos voyages et autres réservations de vacances en un autre espace numérique que là où s’orientent vos messages liés au travail) ; fermez le calendrier des obligations ; ne cédez pas à la tentation de caler une visio le-seul-jour-où-tout-le-monde-est-dispo-sauf-vous. Vous êtes en congés. Cela signifie littéralement que vous êtes absent avec permission… Enfin, cette permission, c’est surtout vous-même qui avez besoin de vous la donner. Et ce n’est pas si facile. Car entre angoisse de perdre le contrôle et culpabilité d’abandonner le collectif, sans parler de cette foutue charge mentale qui vous renvoie inconsciemment à l’esprit de responsabilité, il parait parfois plus simple de rester un peu connecté·e que de complètement décrocher. Mais pourquoi ? AVANT de partir, prenez un temps pour conscientiser ce qui se joue en vous quand vous rechignez à décrocher.
Exercice d’entraînement : Pendant une semaine, notez dans un petit carnet toutes les situations dans lesquelles vous avez effectué une action liée au travail en dehors des heures de boulot (regarder vos mails, ouvrir votre ordinateur pour finir une tâche, passer un coup de fil…). En face, indiquez les conditions/circonstances dans lesquelles vous effectuez cette action (dans les transports, en regardant d’un œil l’écran de télévision, en pleine nuit, au réveil avant le café). Puis, tentez d’identifier ce que vous avez espéré obtenir comme bénéfice en effectuant cette action : calmer de l’anxiété ? gagner du temps ? tromper l’ennui ? Et enfin, essayez d’imaginer ce que vous pourriez faire d’autre que travailler pour répondre à ce même besoin. Si l’envie vous prend, pendant les vacances, de vous reconnecter au boulot, ayez le réflexe de penser « quel besoin ? » et puisez dans votre petit carnet des idées pour soulager ce besoin autrement qu’en vous raccrochant au travail.
Cassez les habitudes et laissez-vous surprendre
Ce qui repose le corps et l’esprit, c’est aussi de sortir de la routine. Libérez-vous au maximum des habitudes qui rythment habituellement vos journées : modifiez vos horaires, débarrassez-vous des rôles que vous endossez sans qu’on vous l’ait forcément demandé (c’est vrai ça, qui vous a désigné chef·e du remplissage du garde-manger, de l’organisation des excursions ou de la qualité des relations avec le voisinage ? Qu’on vous le demande explicitement ! Au passage, cela favorisera le fait qu’on pense à vous remercier), challengez tout ce que vous avez mis en place par souci d’organisation et d’efficacité mais qu’à force, vous ne faites plus que machinalement, sans en conscientiser le sens ou l’utilité.
Libérez ainsi de l’espace pour vous laisser surprendre : par de nouvelles activités, par d’autres façons de faire les choses, par la transformation des interactions avec les autres que votre changement de posture produit. Car oui, quand on allège sa charge mentale, on constate que son entourage se responsabilise davantage et que cela fait évoluer les modes relationnels.
Exercice d’entraînement : une semaine AVANT de partir en vacances, conscientisez et notez toutes vos routines (depuis ce que vous prenez au petit-déj jusqu’à vos réunions hebdos sans ordre du jour au boulot en passant par vos gestes d’hygiène, vos habitudes de déplacement et même vos tics de langage. Imaginez par quoi vous pourriez remplacer toutes ces routines. Et interrogez votre entourage sur les habitudes des un·e·s et des autres : voilà qui vous donnera des idées pour faire différemment. Vous pourrez profiter ensuite des vacances pour tester ces choses différentes et observer ce que cela produit en vous.
Expérimentez le « rien faire »
Attention, notre dernier conseil n’est pas si facile à suivre… Mais les bénéfices de l’oisiveté sont extraordinaires sur la santé, la sérénité, la créativité, la qualité des relations avec autrui, la capacité à accueillir ses propres émotions…
Mais c’est quoi, « ne rien faire » ? C’est s’abstenir d’avoir des objectifs, pour commencer. Se débarrasser de toute préoccupation d’utilité. Se détacher de la tentation de justifier ou valoriser ce que l’on fait. Et puis, c’est aussi se fiche la paix à soi-même. Ne pas se solliciter, ne pas se juger, ne pas se mettre la pression, ne pas se faire de reproches… Et puis flâner, s’abandonner à la contemplation et à la rêverie, laisser venir à soi les expressions du monde environnant et écouter ses sensations.
Exercice d’entraînement : Le premier jour, mettez en route un minuteur sur 5 minutes et asseyez-vous simplement sur une chaise ou à même le sol avec un trombone dans la main. Jouez avec le trombone. Ne visez aucun but. Chassez la pensée de ce que vous ferez après. Le lendemain, donnez-vous 5 minutes de plus pour faire le même exercice. Le surlendemain, encore 5 minutes de plus, cette fois-ci en marchant au hasard, sans tenir d’objet. Répétez tous les jours au moins pendant 15 minutes un même temps de flânerie totale, parfaitement désintéressée.