C’est par cette injonction que Thomas d’Asembourg accueille les managers en quête de clés leur permettant de mieux gérer leur quotidien.
Le psychothérapeute, consultant en relations humaines et formateur certifié en communication consciente et non violente, propose un travail de connaissance et de pacification de soi permettant de déjouer les pièges de l’ego, de s’aligner sur son élan vital propre et de mettre ses talents au service de la communauté. Pour lui, le développement personnel profond est la clé du développement social durable.
Un manager, c’est un leader, un comptable, un décideur. Certes. Mais c’est avant tout un être de ressenti. Du marché, de ses collaborateurs, des enjeux, des conflits potentiels…
La première étape est donc de réapprendre à ressentir, à faire un lien pertinent entre situations et sentiments. Mais pas question ici de sentiments positifs ou négatifs. L’info pertinente ? Déterminer les sentiments agréables ou désagréables par rapport à ses besoins, sans connotation de valeur ni de culpabilité. Prendre conscience de ce qui va bien afin de le reproduire et identifier ce qui ne va pas afin de pouvoir agir. Objectif : gérer le contenu de son propre vase pour faire en sorte qu’il ne déborde pas… et éviter ainsi de devenir agressif ou de faire un burn-out !
En clair s’écouter soi-même avant d’écouter les autres. Cela peut paraître évident. Pour autant, si les trois enjeux universels de la communication sont l’écoute de soi, l’écoute de l’autre et l’expression de soi, de nos jours dans l’entreprise, comme dans la société, l’écoute – et d’autant plus l’écoute de soi – est complètement ignorée. La communication passe avant tout et quasi uniquement par l’expression.
Or, écouter ce n’est pas donner un conseil et agir. C’est être et écouter. Apporter un soutien sans se positionner en sauveur et apporter ses propres solutions : « moi je ferai ci ou ça ». Mais, comment être attentif à l’autre et se rendre compte de son émotion si l’on reconnaît pas ses propres émotions, fragilités, doutes ?
Voici un exercice tout simple : si un être proche (mon homme, mon associé…) expose une idée très (mais très) différente de la mienne, tenir plus de 30 secondes sans dire « oui, mais moi », ni argumenter. Et se dire « cet être que j’apprécie et avec qui je partage tant a des idées tellement différentes des miennes, ô comme c’est intéressant ! ». Autrement dit, ne pas confondre désaccord et désamour.
Car nous avons tous une insécurité de base, issue de notre histoire, de notre culture, de notre éducation : on m’aimera, je serai reconnu et valorisé si je suis gentil, sage, performant, si je fais ce qu’on attend de moi. Nous avons ainsi davantage appris à faire qu’à être. Et nous avons tendance à confondre maîtriser (qui apporte l’aisance dans la conduite) et contrôler (ce que l’on refoule se défoulera un jour ou l’autre).
Résultat : chacun porte un masque afin de se suradapter à ce qu’il croit être les attentes des autres.
Par ailleurs, nous avons, selon Thomas d’Asembourg, un choix fondamental à faire dans la vie : être heureux ou avoir raison. Il serait, alors, peut-être temps de développer une capacité d’accueil différente de l’autre. De passer de la technique « gourdin-grotte » à la rencontre.
Cela ne signifie pas tout accepter. Bien au contraire. Mais parvenir à une acuité de conscience de ses besoins – souvent les mêmes que ceux des autres. Et apprendre à dire non. A temps. A la bonne personne. Afin d’intégrer un rythme qui me respecte.
Car lorsqu’on fait ce qu’on a toujours fait (argumenter, s’opposer, imposer, hausser le ton ou tout prendre sur soi ), on obtient ce qu’on a toujours obtenu : stress, conflit et tensions….
Programme EVE