Les Evesien-nes étaient levé-es de bon matin, en ce mercredi 30 septembre, pour entamer la seconde journée du sixième séminaire EVE International.
Une nouvelle journée intense d’inspiration et respiration, sur laquelle le blog EVE revient.
Un cours de bonheur avec Tal Ben-Shahar
Après une session de workshops en petits groupes, toute la promo EVE 2015 s’est retrouvée à la Grange au Lac pour s’initier avec Tal Ben-Shahar au « positive leadership ». Celui qui exerce le beau métier de « professeur de bonheur » et enseigne partout dans le monde la « psychologie positive » a offert aux Evesien-nes une séquence hautement optimisante.
Annonçant d’emblée l’intention de s’intéresser à ce qui marche (car d’autres sont bien assez nombreux déjà pour disséquer ce qui dysfonctionne), il a énoncé ses « 3 règles d’or du bonheur : la réalité, la réalité et la réalité« . C’est dans celle-ci que l’on trouve ce qui donne de la force et de l’énergie pour impacter positivement le monde. Pour cela, il a engagé chacun-e à adopter le réflexe qui consiste à systématiquement « apprécier » le réel, c’est à dire à la fois lui rendre grâce et lui donner de la valeur.
Passionné-es par le discours de cette figure emblématique du leadership durable, les EVEsien-nes ont été tout particulièrement séduit-es par son approche du “questionnement” dans tous les actes de la vie : challenger la question avant de chercher la réponse et de proposer la solution, voilà une piste incroyablement prometteuse pour envisager des relations interpersonnelles plus enrichissantes.
Un exemple de liberté, avec Franck Riboud
Après Tal ben-Shahar, c’est Franck Riboud, Président du groupe Danone qu’Anne Thevenet-Abitbol a convié sur la scène d’EVE pour une séquence de questions/réponses avec la salle. Revenant sur les inspirations, les modèles et les valeurs qui ont guidé son parcours, Franck Riboud a exprimé sa vision du leadership dans l’expression la plus directe qui soit : « Un bon leader est libre. Sinon, il ne sert à rien!« . Car pour lui, l’esprit d’indépendance est la vertu cardinale pour emmener les autres sur le même chemin d’une créativité, d’une audace, d’une disposition au « frottement » à ce qui est différent de soi, à ce qui oblige à se questionner et à se dépasser.
Réaffirmant son engagement en faveur de la mixité, dans toutes ses dimensions (le genre mais aussi les formations, les parcours, les générations, les cultures…), Franck Riboud l’a qualifiée de « valeur la plus enrichissante pour une entreprise« .
Une master-class de « constructive conflict » avec Jean-Edouard Grésy
Après une deuxième session de workshops, c’est Jean-Edouard Grésy, fondateur et associé du cabinet AlterNego, qui est monté sur la scène d’EVE 2015 pour une épatante séquence dédiée au « constructive conflict« .
Plaidant pour une conflictualité saine, nécessaire à l’expression des points de vue et à la compréhension de soi comme des autres, Jean-Edouard a proposé aux Evesien-nes de tirer bon parti des enseignements du Wing Chun, une discipline des arts martiaux qui doit son nom à une figure féminine des légendes chinoises qui ayant refusé un mariage imposé, se vit provoquée en duel et demanda à une nonne de lui apprendre à se battre avec méthode plutôt que force.
C’est en effet par la méthode, qui permet de faire de tout contact avec l’adversaire une occasion de prendre force et équilibre, que l’on parvient à défendre ses positions sans avoir à fuir ni écraser l’autre. Car au fond, faut-il vraiment dépouiller, affamer, humilier ou abattre la partie en face pour obtenir ce qui compte pour soi?
Une leçon de courage, avec le film de Frédérique Bedos
La session des plénières de la seconde journée d’EVE s’est achevée par la projection du film « Des femmes et des hommes » de Frédérique Bedos, produit par le média philanthropique Projet Imagine. Cartographie de la situation des femmes dans le monde entier, ce documentaire donne à voir avec lucidité une réalité qui fait toujours de la moitié de l’humanité la grande exclue du partage des richesses, des responsabilités et de la prise de décision.
Mais c’est sans misérabilisme ni aucune forme de posture victimaire que Frédérique Bedos amène ce qui est bien une question fondamentale pour l’avenir des économies et sociétés : c’est au contraire en présentant celles qui, chacune à leur façon, en militant, en écrivant, en agissant sur le terrain pour que l’égalité de droit et traitement devienne une évidence, se sont retroussées les manches pour commencer à changer le monde.
Une ultime session d’ateliers a suivi… Avant que les Evesien-nes regagnent leur hôtel pour une pause « free time », en attendant le grande soirée « dance & network » qui les attend à présent.
La suite, demain!
Marie Donzel, pour le blog EVE
