C’est un de vos rendez-vous préférés sur le blog EVE et nous vous remercions de votre fidélité : voici la revue de web du leadership au féminin pour le mois écoulé.

Au Programme : des études et rapports sur la parentalité au travail et les femmes dirigeantes dans la fonction publique, des classements de femmes influentes et de villes women-friendly, des leaders féminines primées, des étudiant-es qui tournent en dérision la pub sexiste, des Japonais en jupette et un bilan (très) mitigé pour les femmes au Festival de Cannes…

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– Le Ministère des Affaires sociales et de la santé français a fait paraître le 24 mai sa dernière étude sur la répartition du temps consacré aux activités parentales entre hommes et femmes. Résultat : 1 heure 33 en moyenne par jour pour les mères contre 44 minutes pour les pères. L’enquête révèle également une répartition différenciée des activités selon le genre : aux mères, les soins et les déplacements, aux pères, les activités liées aux loisirs et à la sociabilité. L’inégalitaire répartition des « tâches » de la parentalité croit à partir du 3è enfant mais décroit lorsque l’on s’élève dans la hiérarchie sociale. Mais même quand elles occupent un poste plus élevé que leur conjoint, les femmes passent encore plus de temps avec les enfants que les hommes. Bilan : peut mieux faire.

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– Le Laboratoire de l’Egalité a présenté le 27 mai les résultats de ses travaux sur les effets des rythmes scolaires sur l’égalité professionnelle. La grande enquête Mediaprism menée sur le territoire auprès d’enfants scolarisés, d’élus et de responsables d’associations de parents d’élèves montre une préférence des parents (et tout particulièrement des pères) pour une réforme allant dans le sens d’une réinstauration des cours le mercredi matin plutôt que le samedi. Les observateurs du Laboratoire de l’Egalité soulignent les risques que cette solution représenteraient pour l’activité des femmes et le développement de leurs carrières, du fait notamment des contraintes d’organisation des loisirs et activités périscolaires en milieu de semaine. Toutefois, l’opinion publique, conclut l’enquête, ne semble pas avoir encore pleinement « pris conscience » de ce possible impact sur l’égalité professionnelle… Les rapporteurs de l’étude insistent sur la nécessaire vigilance des employeurs sur cette question.

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Le cabinet Ernst & Young a conduit une vaste étude sur les femmes de la fonction publique dans les pays du G20 : dans ce secteur, elles constituent en moyenne 50% de l’effectif mais ne sont qu’à peine 20% aux postes de direction.

Le classement place le Canada, l’Australie et le Royaume-Uni parmi les nations les plus performantes en matière de représentation des femmes dans la haute fonction publique. La France se classe 8ème, après l’Afrique du Sud, le Brésil, les Etats-Unis et l’Italie, et avant l’Allemagne, l’Argentine, le Japon et l’Arabie saoudite.

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– Comme chaque année, Forbes vient de faire paraître son classement des 100 femmes les plus puissantes du monde. Toujours en tête de peloton : la chancelière allemande Angela Merkel, talonnée par Dilma Rousseff et Melinda Gates puis Michelle Obama, Hillary Clinton et Sheryl Sandberg. Juste après, arrive la Française Christine Lagarde. Parmi les nouvelles entrantes au Palmarès, la Présidente sud-Coréenne Park Guenhye. Et parmi les habituées du classement, la productrice Oprah Winfrey, la CEO de Pepsi Indra Nooyi ou la romancière J.K. Rowling.

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– A l’image de Forbes, Slate.fr dresse son classement des femmes les plus influentes de France. En pôle position, on retrouve Christine Lagarde, suivie d’un groupe en rang serré de politiques et ministres (presque toutes celles du gouvernement!), de quelques chroniqueuses (dont Natacha Polony et Caroline Fourest) et enfin de dirigeantes (Dominique Reiniche, présidente Europe de Coca Cola, Delphine Ernotte-Cunci, directrice générale d’Orange…)

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– Le magazine économique suisse Bilan brosse régulièrement des portraits de femmes d’affaires dans ses colonnes. Une reporter a eu la bonne idée d’exercer un droit de suite en se demandant ce qu’étaient devenues ces femmes croquées au long des années par le journal. Une belle galerie de leaders féminines helvétiques à découvrir!

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Nous vous l’annoncions avant-hier ici-même : le Trophée Trajectoires/HEC au féminin, en partenariat avec KPMG, a été remis à Nathalie Rachou, associée de Topiary Finance, administratrice de Veolia Environnement et d’Altran depuis 2012, de Société Générale depuis 2008, de Liautaud et Cie depuis 2000, Conseillère du Commerce Extérieur depuis 2002.

Le prix Jeune Pousse a été remis à Margaux Vinez, doctorante à la Paris School of Economics et consultante à la Banque mondiale.

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Son nom ne vous dit rien? Brittany Wenger n’a que 18 ans, poursuit des études générales au lycée de Sarasota, en Floride, et se passionne pour l’informatique. Sauf que cette adolescente est un petit génie des mathématiques doublé d’une généreuse âme préoccupée de santé publique. Aussi, après avoir mis au point l’an passé un algorythme permettant de détecter plus facilement le cancer du sein, elle vient de réussir à élaborer un logiciel similaire pour la leucémie. Pour son apport aux avancées de la recherche médicale, Elle s’est vue remettre un prix et une récompense de 3000 $ lors de L’International Science & Engineering Fair Intel qui s’est tenue à Phoenix du 12 au 17 mai.

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C’est le Time qui rapporte les conclusions de l’étude NerdWallet consacrée aux villes américaines les plus favorables au travail des femmes. Les critères retenus pour effectuer le classement sont le niveau des salaires et celui du gender gap entre rémunération des hommes et des femmes et e nombre de femmes aux postes à responsabilité.

And the winner is… Washington, suivie de près par san Francisco et San Jose dans la Silicon Valley, grande pourvoyeuse d’opportunités professionnelles dans la filière des nouvelles technologies.

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Trois étudiant-es canadien-nes ne manquant pas d’impertinence ont osé… Renverser l’image des femmes dans la publicité en imaginant des hommes dans les situations où elles sont d’ordinaire représentées.  Leur vidéo intitulée « Representations of Gender in Advertising » a fait le tour du web plus rapidement qu’une traînée de poudre…

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Pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, la Barbe est un collectif qui dénonce avec humour (mais sans concession), au travers d’actions happening, l’insuffisante visibilité des femmes dans tous les espaces du pouvoir : politique, médias, milieux d’affaires, culture, sports, sciences, fonction publique…

La Barbe a fêté ce mois-ci son cinquième anniversaire et « zappé » pour l’occasion l’Académie Nationale de médecine… Qui ne compte que 4 femmes parmi ses 130 éminences en blouse blanche.

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Nous citions dans notre dernière revue de web les récents articles mettant en cause l’insuffisance des solutions de gardes d’enfant au Japon et leur impact sur l’équilibre femmes/hommes au travail : les femmes japonaises manquent à la population active de l’archipel. Pendant que les mères japonaises sont confinées à la maison, nous dit Courrier International, les hommes se tuent à la tâche, au point de n’en plus pouvoir! Ils sont donc un certain nombre à avoir décidé de protester… En se travestissant!

Le message qu’ils souhaitent faire passer est « Nous ne voulons plus être des hommes sous pression, nous voulons être des femmes choyées! ». Une juste cause (une meilleure répartition des sphères professionnelles et privées), qui s’est choisi un mode d’action discutable : le destin de la femme au foyer doit-il vraiment faire rêver, surtout quand il n’est pas le fruit d’un choix personnel, mais plutôt le résultat d’un défaut d’organisation de la société défavorable à la prise de responsabilités des femmes?

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Souvenons-nous, l’an passé, un collectif de réalisatrices faisaient paraître une tribune, à l’occasion de l’ouverture du Festival de Cannes pour dénoncer l’insuffisante représentation des femmes dans la Sélection officielle et leur quasi-inexistance au Palmarès (Jane Campion reste la seule femme à avoir reçu une Palme d’Or dans toute l’histoire du Festival).

Nouvelle polémique sur ce thème en 2013, mais interrogé sur cette question Thierry Frémeaux, le patron de Cannes, maintient sa position : dans un entretien accordé au Monde, il assure d’une part recevoir peu de candidatures de réalisatrices et d’autre part que la Sélection relève d’une « alchimie » particulière dans laquelle la question de genre n’est pas un critère pertinent. Le Plafond de verre a donc encore de beaux jours sur le Tapis Rouge…

Cannes 2013, aura aussi été le théâtre des sorties provocatrices des réalisateurs François Ozon et Roman Polanski, l’un sur la prostitution et le second sur la déperdition du romantisme au profit de cette « idiotie » qu’est l’égalité femmes/hommes … La fête du cinéma n’aura hélas pas été encore cette année, celle de l’anti-sexisme!

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Et vous, quelles sont les actualités marquantes que vous retiendrez de ce mois de mai 2013?

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Marie Donzel