Entretien avec Anne Vibert, participante au Grand Prix Etudiantes Crédit Agricole Louise Tallerie en 2014

 

 

Anne Vibert, étudiante à l’EDHEC, actuellement en stage chez Crédit Agricole Private Banking au Luxembourg, a participé en 2014 au Grand Prix Etudiantes Crédit Agricole Louise Tallerie. Mieux que ça : avec son équipe, les Suffragettes 2.0, elle a remporté le coup de coeur du jury.

Elle a accepté, pour les lectrices et lecteurs du blog EVE, de revenir sur cette expérience mémorable et de livrer par la même occasion sa vision des questions d’égalité femmes-hommes.

 

Rencontre avec une jeune femme résolument optimiste et redoutablement pertinente.

 

 

 

Anne Vibert : J’ai eu connaissance du Prix Louise Tallerie par un mailing de mon école à toute la promo.

Comme j’ai un peu l’esprit de compétition, ça a tout de suite attiré mon attention. Mais ce qui m’a plu plus particulièrement dans ce challenge étudiant, c’est qu’on y concourre en équipe. Je suis très sportive, je fais notamment de la montagne et pour moi, la compétition ça va forcément de pair avec le fait de pouvoir compter sur les autres et que les autres puissent aussi compter sur vous.

Ensuite, ce qui m’a aussi interpelée, c’est que le Prix Louise Tallerie est un concours spécialement pour les filles. Je suis très sensibilisée aux questions d’égalité femmes-hommes. Peut-être parce que ma mère était une des premières femmes à entrer dans une école d’ingénieur et que dans mon éducation, on m’a toujours appris qu’une fille peut faire aussi bien qu’un garçon.

 

 

Anne Vibert : Je pense surtout que la mixité est indispensable dans toute équipe.

Parce que je crois au collectif, et qu’un collectif, ça existe vraiment à partir du moment où les gens sont différents, viennent avec des compétences et des tempéraments variés, des cultures diverses, des approches et des sensibilités qui sont les leurs.

 

 

Anne Vibert : Ce jour-là, je passe une excellente journée, car le matin-même j’ai aussi passé un entretien de stage qui s’est très bien déroulé. Ca fait deux bonnes nouvelles et deux bonnes raisons de gagner en confiance en moi!

 

 

Anne Vibert : Toute de suite, je sens qu’il va y avoir une excellente ambiance, un bon esprit d’entraide et beaucoup de bonne humeur.

Nous sommes là pour la compétition, mais il y a vraiment un climat de bienveillance. Ca, c’est vrai entre nous, les participantes, mais ça l’est aussi dans tous nos échanges avec l’équipe organisatrice du Prix, les coachs, les experts, le jury.

 

 

Anne Vibert : Nous appelons notre équipe Les Suffragettes 2.0 et nous proposons un projet qui fait le lien entre les fondamentaux du Crédit Agricole, à savoir les valeurs mutualistes, et les réalités économiques contemporaines.

Il s’agit d’un dispositif d’accompagnement à l’entrepreneuriat par un système de placement financier contre retour en nature et en services. Pour bâtir ce projet, nous étions une équipe avec des profils très complémentaires : une élève ingénieure, une fille qui comme moi est en école de commerce et une qui a une formation universitaire (et qui est d’ailleurs devenue une vraie amie, depuis).

 

 

Anne Vibert : Un Ipad et d’autres cadeaux. Mais surtout beaucoup de fierté d’avoir réussi à présenter un beau projet ensemble. Pour moi qui ai été désignée par l’équipe pour prendre la parole devant le jury et ensuite au moment de la cérémonie de remise des prix, ça a aussi été une vraie expérience qui m’a fait gagner en confiance.

Ensuite, j’ai pu bénéficier de l’accompagnement d’un mentor et surtout de l’aide précieuse des RH du groupe Crédit Agricole dans mes recherches de stage. C’est comme ça que j’ai trouvé mon poste actuel au CA Private Banking.

 

 

Anne Vibert : Que si je pouvais m’inscrire une deuxième fois, je le ferais!

Parce que c’est une expérience géniale, qui permet de rencontrer des gens aussi intéressants que sympas, dans une ambiance vraiment très positive…

Ce qui m’ennuie un peu, c’est que je ne peux pas encourager mes copains garçons à s’y inscrire. J’ai effectivement trouvé super que ce concours soit réservé aux filles, parce que j’y vois un vrai engagement de l’entreprise pour l’égalité, mais au-delà du cas particulier de ce Prix, je crois que de façon générale, il faut faire attention à adresser la question de la mixité aux femmes et aux hommes. Parce que nous les femmes, nous n’avons pas besoin d’être plus aidées que les hommes pour y arriver, nous avons juste besoin que nos compétences soient reconnues et que le principe d’égalité des chances soit effectivement respecté.

 

 

Propos recueillis par Marie Donzel, pour le blog EVE.

Avec la complicité de Marie Pelpel, Clotilde Jardel et Marie Berry