C’est quoi, le syndrome Trinity ?

Imaginez que vous réalisiez un long-métrage. Un grand film d’aventure. Un futur blockbuster. Vous êtes conscient·e des inégalités de genre : pas question pour vous de présenter les personnages féminins comme des petites choses fragiles placées sous la protection de personnages masculins forts.

Non, vous avez créé un rôle de femme puissante, volontaire, forte en caractère et bien sûr dotée de compétences avérées sinon de superpouvoirs. Le film sort. La critique est dithyrambique. Mais quelques articles soulignent qu’hélas, vous êtes tombé·e dans le panneau du « syndrome Trinity ».

De quoi, de quoi ? On vous explique tout sur le syndrome de Trinity et sur sa transposition au « leadership féminin » en entreprises.

Les étoiles aux cuisiniers et les cuisinières aux fourneaux ? On en parle !

Le plus célèbre des guides gastronomiques ne compte qu’une triple étoilée (sur 29) et deux cheffes titulaires de 2 étoiles (sur 75) à l’heure actuelle. Pourtant, l’INSEE nous indique que 80% du temps de préparation des repas dans les familles incombe aux femmes. Il n’y a pas comme un problème ? Pourquoi donc la popotte quotidienne, c’est pour les mamans en tête à tête avec à la gazinière alors que les plats de fine gueule à l’addition salée, c’est l’affaire d’hommes entourés de toute une brigade ?

Pourquoi avons-nous peur du changement ?

Le changement, c’est la promesse de plein de choses excitantes : de la nouveauté, des améliorations de l’existant, des perspectives d’apprendre, des occasions de produire de la valeur… Nous le savons, nous sommes convaincu·es et sur le principe, nous sommes partant·es… Oui, mais voilà, quand il s’agit d’opérer le changement, nous nous découvrons bien plus résistant·es que nous l’imaginions. Mais pourquoi donc ?

Le bon manager a-t-il une âme de bonne ménagère ? On en parle !

Vous n’avez pas remarqué qu’à l’oreille, les mots de « manager » et de « ménagère » se ressemblent ? Ce n’est pas le fruit du hasard, mais d’une étymologie commune : l’italien maneggiare, auquel on doit aussi le nom « manège » et le verbe « manier ».

Il parait que les hommes fuient les métiers qui se féminisent. On en parle !

Selon une étude de l’Université de Zurich rendue publique en janvier 2023, quand les femmes investissent un métier, les hommes le quittent. Le phénomène n’est pas nouveau qui a vu les professions de juge, d’enseignant ou certaines spécialités dans la médecine se féminiser au point que la part des hommes y est désormais réduite à la portion congrue.

Selon les chercheurs qui ont conduit cette étude, on pourrait expliquer ces dynamiques de renversement du poids des genres dans les métiers par des réflexes de résistance à la mixité. Finalement, femmes comme hommes n’aimeraient pas tant que ça travailler ensemble ? On en parle !