D’après une enquête du Ministère des affaires étrangères publiée en 2010, chaque année, le nombre de français expatriés augmente de 4%. Il y a vingt ans, les femmes ne représentaient que 37% de cette population. Aujourd’hui, presque la moitié des expatriés sont des femmes (45, 8%). En 2009, elles représentaient 53 % des expatriés en Europe occidentale.
Femmes actives
Elles ont entre 25 et 40 ans et possèdent en majorité un diplôme de niveau supérieur à bac+2. Plutôt jeunes et diplômées, comme la grande majorité des expatriés, les femmes françaises partent à l’étranger pour travailler. Leur taux d’activité (74%) est même supérieur à celui des femmes en France (66, 3 %).
Néanmoins, elles sont toujours moins nombreuses que les hommes à s’expatrier pour des raisons professionnelles (48 % contre 60%). Et 36% d’entre elles le font pour des raisons familiales ou personnelles, contre 26% des hommes. Elles travaillent aussi plus souvent au service d’ONG ou d’associations humanitaires (2 % contre 1 % chez les hommes).
Inégalités sans frontières
Quid de la parité, pour ces femmes qui jouissent d’une nouvelle vie et d’un nouveau statut ? On constate toujours des inégalités entre le niveau de vie des hommes et des femmes expatriés. Il y a moins de femmes expatriées salariées, et elles occupent aussi plus rarement des postes de cadre supérieur ou de direction que les hommes. Elles sont deux fois plus nombreuses (23%) que les hommes à toucher un revenu annuel net inférieur à 15 000 euros. Malgré ces quelques (très) gros défauts, les « expats » sont heureux ailleurs. 68% d’entre eux considère avoir un meilleur niveau de vie global à l’étranger, même si 91% juge inférieure à celle de la France la qualité des services de santé de leur pays d’accueil. Et 81% regrette la vie culturelle française et la qualité de l’environnement dans l’Hexagone.
Le Programme Eve