Avant de s’envoler vers les Etats-Unis pour sensibiliser de nouveaux Top Managers de chez Schneider Electric au gender balance -à l’équilibre des genres-, Isabelle Michel Magyar, Vice President Employees Engagement & Diversity chez Schneider Electric, nous a consacré un entretien pour nous expliquer le pourquoi et le comment des ateliers qui sont organisés depuis 2 ans au sein des comités de direction des différentes entités du groupe.
Depuis 2009, à la demande du comité exécutif de Schneider Electric, « le Gender balance » creuse son sillon autour du globe. Isabelle Michel Magyar, accompagnée de la consultante Avivah Wittenberg-Cox auront, fin 2011, 10 comités de direction à leur actif. Elles ont pu nouer un dialogue avec 130 Top Executive Managers, ce qui impacte potentiellement 120 000 personnes ! Leur but ? « Nous souhaitions faire -ou refaire- prendre conscience aux décideurs, majoritairement des hommes, de l’enjeu business que représentent les femmes : elles constituent la moitié des talents dans le monde puisque plus de 50% des diplômés sont des femmes- ainsi que la moitié des consommateurs ! »
Pendant 4 heures, -un investissement temps non négligeable dans le timing serré des Top Managers- des échanges sont organisés afin d’identifier ce qui freine la mixité grâce à l’analyse SWOT. « Cet outil ludique met en lumière les forces (Strenghts), et les faiblesses (Weaknesses) perçues et donc les résistences possibles, ainsi que les opportunités et les menaces dégagées par cette présence (Opportunites, Threats) ». À la fin de la discussion, les décideurs doivent s’être fixés des objectifs chiffrés en terme d’équilibre des genres à tous les niveaux de la hiérarchie et avoir identifié les moyens pour les atteindre, comme le recrutement, la promotion, etc.
Les enjeux de cette mission évoluent en fonction des spécificités culturelles des différents pays abordés. Ainsi, en Inde le sujet est extrêmement novateur : ouvrir le dialogue et mettre en place un plan d’action est une véritable victoire ! « Heureusement, partout dans le monde, les décideurs sont aussi, très souvent, des pères de famille, ayant des filles diplômées, qui seront, à plus ou moins court terme, confrontées au marché du travail… et donc sensibilisés à l’égalité des chances. »