Vincent Besson, directeur de la stratégie Produits et Marchés du Groupe PSA a été élu « Homme de l’Année 2010 » par le Journal de l’Automobile, succédant ainsi à François Fillon.
L’homme, qui a la responsabilité de donner le go / no go pour tous les véhicules du groupe pour les cinq à venir et ce sur tous les continents, a été désigné à la majorité absolue, fait suffisamment rare dans l’élection pour être signalé. Le jury de spécialiste a voulu mettre à l’honneur « un dirigeant ancré dans la réalité du produit, au même titre qu’un homme affable ».
Voyons s’il est aussi affable sur le sujet des femmes…
Quelle est la part de féminité de l’Homme de l’Année ?
Mon travail est basé sur des analyses concrètes qui font appel à de la rigueur et de la méthode. Quelles que soient la finesse et la pertinence des dossiers, de tous niveaux et toute nature, il y a un moment où ce ne
sont plus des éléments concrets qui décident. Il faut y rajouter une touche supplémentaire et la mettre dans la balance pour décider : précaution, sensibilité, instinct, prudence, volontarisme.
Ce sont la sensibilité et l’intuition qui font la différence dans cet exercice et là, ce sont des traits du genre féminin.
Concrètement, avoir des femmes dans vos équipes, qu’est ce que cela signifie pour vous ?
Les femmes ont des qualités complémentaires à celles des hommes. Nous sommes tous différents et c’est une richesse qui doit primer dans une équipe produit.
Les qualités du genre féminin qui me semblent importantes : cette capacité remarquable a gérer de nombreux dossiers à la fois, à les traiter avec une rapidité et avec une précision étonnante.
En termes de conception automobile, comment s’intègre le genre féminin à vos yeux ?
Les femmes ont un champs de vision inné à 360°. Elles voient et analysent, dans les détails les plus fins, tout le spectre.
Les hommes travaillent principalement sur 1 ou 2 axes à plus long terme.
Les femmes sont parfaitement capable de tout hiérarchiser et de tout voir. Et ce, quel que soit le domaine.
A titre plus personnel, pouvez-vous nous citer une femme qui vous a marqué ?
Joséphine Baker : elle représente à elle toute seule une synthèse incroyable ! Issue d’une autre culture, elle a adopté la France. Artiste d’une beauté rare, engagée pendant la guerre mais aussi vis-à-vis des enfants, des causes humanitaires, J’aurais aimé la connaître. Elle incarne à la fois la force, l’engagement, l’ouverture, l’esthétique au féminin et la diversité culturelle.