Vous le savez, la confiance en soi, ce n’est pas sui generis… Cela procède d’un environnement global de confiance dans lequel chacun·e se sent autorisé·e à faire valoir son identité singulière, à participer au collectif, à faire montre d’audace. Alors, il nous appartient à tou·te·s de contribuer à construire et entretenir ce socle de confiance.
Inspirer confiance aux autres, c’est gagnant-gagnant : vous avancerez plus vite avec les autres en les faisant avancer. Mais comment inspirer confiance ? Quelques tips pour muscler cette soft-skill essentielle.
Pour inspirer confiance, soyez authentique !
On a tendance à se dire que pour inspirer confiance aux autres, il faut d’abord avoir l’air robuste, sans peurs et sans reproches, d’une détermination à toute épreuve, savoir rester de marbre face à l’adversité, montrer le visage de l’autorité tranquille, manifester une assurance qui force le respect… Euh, c’est bien, si c’est vraiment ce que vous êtes. Mais vous n’êtes certainement pas que ça. Et par ailleurs, si vous n’avez pas toutes les qualités citées plus haut ou que chez vous, ces qualités-là, ça va, ça vient, eh bien, rien de grave. Vous pouvez quand même inspirer confiance. Parce que ce qu’il y a de plus fiable, c’est l’authenticité. Tombez les masques, donnez à voir une personnalité vraie, ne cherchez pas à incarner quelqu’un d’autre (ne serait-ce que parce que pour paraphraser Oscar Wilde, il y a tout à gagner à être soi-même dans la mesure où les autres sont déjà pris !). Il est permis d’avoir des failles, il est bienvenu de les assumer, il est profitable de compter sur les autres pour les accepter. Sondez en profondeur VOS qualités qui inspirent confiance aux autres.
Exercice d’entraînement : Pensez à 3 situations différentes (une dans votre vie professionnelle, une dans votre vie familiale et une dans votre vie amicale) dans lesquelles on vous a témoigné de la confiance (en vous confiant une mission sensible, en vous demandant un service important, en vous livrant un secret etc.) et identifiez quels traits de votre personnalité ont donné à l’autre l’intuition que vous étiez la bonne personne à ce moment-là. Attention à bien focaliser sur vos qualités et non sur vos statuts ou rôles (titre professionnel, condition de parent, etc.). Puis revisitez toutes les situations dans lesquelles vous avez mis en œuvre ces qualités.
Accordez votre attention, musclez votre compréhension
Placez aussi votre authenticité, et surtout votre sincérité, dans la relation aux autres, notamment quand vous leur prêtez votre attention. Une personne chez qui l’on ressent une bonne qualité d’écoute gagne déjà un tiers de la confiance des autres.
Le second tiers se gagne par la compréhension : posez de vraies questions (c’est-à-dire des questions sans arrière-pensées, sans prêter d’intentions…), proposez des reformulations, signifiez votre volonté de comprendre le point de vue et la situation de l’autre, faites s’exprimer les besoins directs et directs, manifestes ou latents… Encouragez la liberté de parole en apportant des garanties en matière de confidentialité des échanges, de droit à l’erreur, de reconnaissance envers l’autre.
Le troisième tiers s’emporte avec la capacité à répondre de façon pertinente et lisible aux besoins exprimés tout en préservant les intérêts d’autres parties. Expliquez vos décisions en laissant toujours la porte ouverte au dialogue.
Exercice d’entraînement : Imaginez un entretien professionnel de rêve. De quoi voudriez-vous parler en premier ? Comment aimeriez-vous être écouté·e ? Qu’est-ce qui vous permettrait de lever l’autocensure sur certains sujets ? Quelles questions aimeriez-vous que l’on vous pose ? Dans quelle mesure voudriez-vous participer à la construction des solutions vous concernant ? Qu’est-ce qui vous ferait considérer cet entretien comme réussi ? Les réponses à ces questions vous donnent déjà une foule d’indications sur la posture que vous pouvez adopter quand c’est vous qui faites passer l’entretien à quelqu’un·e !
Entretenez la confiance…
La confiance est toujours une interaction : celle que vous donnez nourrit celle que vous recevez. Au jour le jour, donnez des signes de la confiance que vous accordez aux un·e·s et aux autres (encouragez, témoignez de la reconnaissance, saluez les succès, recadrez avec bienveillance) et recevez ce que votre entourage vous manifeste comme des signaux de la confiance que vous lui inspirez. Quand on vous demande quelque chose, c’est que l’on vous fait confiance pour écouter et répondre. Quand on émet une critique à propos de votre action, c’est que l’on vous fait confiance pour vous améliorer. Quand on vous challenge, c’est que l’on vous fait confiance pour vous dépasser. Recevez ces « cadeaux » de la relation avec humilité… Et donnez en retour : en remerciant, en apportant des réponses, mais aussi en posant des questions complémentaires et en demandant de l’aide, vous renforcez la confiance.