Les hommes rencontrent des difficultés pour trouver un équilibre entre vie privée et vie professionnelle – ce qui les amène à vouloir changer de travail, selon une étude produite par les sites Working Dads et Working Mums. Les chiffres de cette enquête réalisée auprès de 3000 personnes au Royaume-Uni révèlent des obstacles au niveau des postures managériales et d’une certaine stigmatisation dans l’environnement de travail.
Deux pères de famille sur cinq n’ont pas réussi à négocier plus de flexibilité dans les horaires, a montré l’étude de Working Dads et Working Mums. En conséquence, un travailleur sur dix a quitté son poste après que leurs supérieurs ne leur ont pas accordé des moyens pour concilier vie personnelle et professionnelle ; tandis que 69% des hommes interrogés ont l’impression d’être « bloqués » dans leur travail par la peur de ne pas trouver un poste apportant un meilleur équilibre des temps de vie.
L’étude a évoqué deux cas de figure qui exacerbent les difficultés dans la quête d’équilibre au travail : d’une part, un quart des pères de famille ont affirmé que leurs managers ne comprenaient pas leurs pressions et leurs responsabilités ; d’un autre côté, un employé ayant des horaires flexibles sur cinq se sent discriminé par ses collègues et aussi par ses supérieurs.
D’une façon générale, l’enquête met en lumière le besoin de changement dans les postures managériales et d’une transformation des mentalités dans les entreprises (qui demanderait sûrement un combat contre les stéréotypes déléguant seulement aux femmes la prise en charge des enfants et de la maison). Ce faisant, les mères de famille sont encore aujourd’hui plus nombreuses que les hommes à travailler à temps partiel selon l’étude (43% contre seulement 4% des pères).
« De plus en plus de parents cherchent une flexibilité dans les horaires avant de postuler à un poste », affirme l’éditeur du site Working Dads. « Et beaucoup de salarié·e·s envisagent de changer de travail s’ils et elles ne trouvent pas que leur employeur leur permet de bien concilier vie privée et vie professionnelle. Les entreprises qui veulent attirer des talents désormais doivent se montrer ouvertes à l’idée d’une plus grande flexibilité ».
Marcos Fernandes, pour le webmagazine EVE