La force de proposition de la députée UMP Françoise Guégot a fait mouche. Comme le préconisait son rapport publié en mars 2011, l’Elysée s’est résolu à instaurer des quotas de femmes dans les hautes sphères de la fonction publique.
Aujourd’hui, la majorité des fonctionnaires de l’Etat et des collectivités sont des femmes. Pourtant, elles n’occupent qu’un emploi de direction sur cinq. Le quota arrive donc à point. Il concerne les postes à fortes responsabilités et sera appliqué aux nominations à venir dans toutes les branches de la fonction publique : soit l’Etat, les hôpitaux et les collectivités locales. La part des femmes nommées devra atteindre au moins 20% en 2013, puis 30% en 2015 et 40% à partir de 2018. C’était l’objectif visé par la députée. Mission accomplie ! La loi prévoit également des sanctions financières en cas de non-respect du nouveau quota.
C’est une décision très importante. La nouvelle législation rompt en effet avec la méritocratie à la française et prouve le courage et la volonté des élus. Les Echos parlent même de « révolution culturelle » ! Nul doute en tout cas : il s’agit d’un tournant important dans l’histoire de l’égalité entre les hommes et les femmes.