Avoir une vie sociale, c’est essentiel ! De nombreuses études montrent que côtoyer les autres, c’est bon pour la santé physique et psychique, que cela ralentit les effets du vieillissement et bien sûr que cela contribue largement au développement professionnel. Mais la vie sociale, c’est aussi pas mal d’exigences : du temps à consacrer, des efforts à fournir, des postures à tenir…
Alors, comment tirer le meilleur parti d’une vie sociale intense, sans s’épuiser ? Petite séance d’autocoaching.
Identifier ses attentes à l’égard de la vie sociale
Pour avoir une vie sociale épanouissante, il faut d’abord se mettre au clair avec ce qu’on attend de sa vie sociale. Cherche-t-on avant tout des personnes avec qui partager des centres d’intérêt ? Des personnes avec lesquelles tisser des liens de solidarité ? Des personnes auprès desquelles apprendre ? Des personnes avec qui on se sent en sécurité ? Des personnes challengeantes ? Observons sans fard ni honte nos besoins en termes de vie sociale. Oui, nous cherchons à nous valoriser à travers notre vie sociale et ça ne veut pas dire qu’on manque de sincérité vis-à-vis des gens que nous fréquentons. Oui, nous apprécions parfois l’entre-soi, ça ne fait pas de nous des hypocrites de l’inclusion. Oui, nous comptons sur nos relations pour nous soutenir dans nos projets, ça ne nous résume pas à d’affreux opportunistes utilitaristes ! Plus nous sommes conscients de nos attentes à l’endroit de notre vie sociale, mieux nous savons équilibrer notre ratio efforts/récompenses.
Exercice d’entraînement : Sur une feuille libre, indiquez un objectif professionnel à court terme (horizon 18 mois/2 ans) et cartographiez les différents appuis dont vous pourriez avoir besoin pour l’atteindre. Pensez aux soutiens en interne (vos équipes, votre manager, vos relations dans d’autres départements) mais aussi en externe (vos fournisseurs, vos sponsors…) ainsi que sur le plan familial et amical (qui sera là vous aider à renforcer votre estime de soi, pour vous encourager, pour stimuler votre créativité etc.)
Marier les plaisirs… sans (trop) mélanger les affects : les vertus de l’explicite
Clarifier n’est pas classifier. Ce n’est pas parce que vous attendez consciemment d’une relation qu’elle vous apporte certains bénéfices qu’il n’est pas permis d’en trouver d’autres dans les échanges. C’est même plutôt une bonne chose (et c’est la nature humaine) de prendre du plaisir, de rire, d’apprendre en même temps que l’on reçoit de l’information, des conseils, du soutien… Mais attention à ne pas entrer dans la confusion des affects. Gagner en complicité ne signifie pas forcément engager une profonde amitié. Être stimulé·e par la relation n’indique pas nécessairement un rapport de séduction. Être régulièrement invité·e à partager des moments avec un même groupe ne signe pas nécessairement son appartenance à celui-ci. Il est essentiel, dans toute forme de relations sociales, de baliser les évolutions du lien en passant par l’explicitation : quand une relation professionnelle se transforme en amitié, il est important de se le dire. Il y va de savoir ce que l’on se doit, histoire de limiter les risques de déception ; il y va aussi de rendre les choses lisibles pour l’entourage, histoire d’éviter les sentiments d’exclusion ou de favoritisme.
Exercice d’entraînement : Sur une feuille, dressez une liste de ce que vous attendez en amitié ; sur une deuxième, de ce que vous attendez d’un·e collègue ; sur une troisième, de ce que vous attendez d’une personne que vous rencontrez pour la 3ème fois dans une soirée. Puis, pensez à votre entourage : à qui précisément adressez-vous ces attentes ? Ces personnes sont-elles au courant de ce que vous projetez dans la relation avec elles ? Si ce n’est le cas, imaginez comment vous pourriez le leur exprimer.
S’accorder du VRAI « temps pour soi » pour des relations sociales plus vraies
Surprise ! Dans un article-conseil sur l’art de réseauter, nous vous recommandons de savoir aussi vous isoler… Eh oui, il faut s’accorder du temps rien qu’à soi, pour se ressourcer et s’inspirer, se recentrer et se renforcer, avant ET après les temps de socialisation. Avant, car on a plus de curiosité, plus de disponibilité d’esprit, moins de biais et plus d’envie quand on est reposé·e, équilibré·e et concentré·e. Aussi, ce temps pour soi doit être vraiment « pour soi » : ne l’occupez pas à scroller sur les réseaux sociaux ou à préparer votre prochaine prise de parole en public (ou en réunion). Après avoir socialisé, c’est bien de prendre aussi le temps nécessaire à l’ancrage : remercier les personnes que l’on a rencontrées pour les premiers échanges et leur proposer de prolonger la relation ; approfondir les sujets que l’on a évoqués avec elles et nourrir à part soi la réflexion que cela a pu susciter ; imaginer ce que l’on pourrait initier ensemble…
Exercice d’entraînement : Prenez un carnet vierge. Face A, vous noterez jour après jour tout ce qui relève du temps pour vous-même, ce à quoi vous avez pensé pendant une heure de rêverie, à quoi vos mains ont été occupées, ce que vous avez lu ou écouté avec plaisir… Et ce qui a interrompu ce moment (une sollicitation extérieure ? votre charge mentale ? l’envie de passer à autre chose ? Notez sincèrement, c’est intéressant à regarder ensuite avec le recul). Face B du carnet, notez vos temps dédiés aux relations sociales en dehors des relations courantes avec vos collègues : contributions sur les réseaux sociaux, repas entre amis, participation à un moment de convivialité etc. Indiquez en quelques mots ce que vous avez retenu de ce moment, même des choses qui paraissent anecdotiques. Et à la fin de chaque semaine, relisez-vous. Vous pourrez ainsi prendre conscience de plein de choses sur votre fonctionnement en matière de vie sociale, sur les satisfactions que vous trouvez dans les relations (et dans la solitude, aussi), sur ce qui vous pèse davantage, sur la façon dont vous aimeriez mieux équilibrer votre temps et votre énergie.