Comme chaque mois, le programme EVE vous présente les 5 infos qu’il ne fallait pas manquer sur le front de l’égalité professionnelle, de la mixité et du leadership équilibré.

L’anniversaire du mois — Les dix ans de la loi Copé-Zimmermann

En 2021, la loi Copé-Zimmermann fête ses 10 ans : une décennie d’efforts pour « féminiser » les conseils d’administration (CA). Désormais, il est temps de passer à la « vitesse supérieure », selon le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Cela questionne notamment l’opportunité d’instaurer des quotas dans les ComEx et autres instances décisionnaires des entreprises pour irriguer la culture de la mixité dans l’ensemble du tissu économique. La réussite éclatante du dispositif Copé-Zimmermann (selon le cabinet Ethics & Boards, le taux de 40% de femmes dans les CA a été « largement dépassé » ) ne doit cependant pas faire écran à d’autres enjeux d’égalité professionnelle, comme le souligne la ministre déléguée chargée de l’Industrie, Agnès Panier-Runacher : « Cette féminisation par le haut ne résout pas les problèmes de précarité du travail des femmes ou celui des horaires décalés et elle ne permet pas non plus de valoriser les métiers où les femmes sont très représentées ».

La décision du mois — Joe Biden signe un ordre contre la discrimination liée à l’orientation sexuelle et l’identité de genre

Le nouveau Président américain Joe Biden et sa Vice-Présidente Kamala Harris ont bâti leur campagne en partie sur une promesse de changement. Dont acte : dès son entrée en fonction, le chef d’Etat a signé 17 ordres exécutifs dont un interdisant les discriminations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre dans l’administration fédérale. Cette mesure s’inspire d’un arrêt de la Cour suprême qui avait estimé que le licenciement d’un employeur basé sur son identité sexuelle ou de genre violait le titre VII du Civil Rights Act de 1964. Le nouvel ordre de Biden élargit ainsi le champ d’action (du monde du travail vers l’administration publique) et appelle à une vraie transformation dans les agences fédérales aux États-Unis.

L’événement du mois — La 4^e Journée nationale contre le sexisme

Où en sommes-nous en matière d’investissement quand nous parlons des métiers « féminisés » ? La 4^e Journée nationale contre le sexisme a essayé de répondre à cette question et a abordé plusieurs autres sujets concernant les femmes sur le marché de l’emploi. Si l’on tient compte des annonces faites lors de l’événement, beaucoup de fonds s’orientent actuellement vers des entreprises où les femmes sont minoritaires dans les postes à responsabilité. Pour changer cette situation, le collectif Ensemble contre le sexisme veut voir « accélérer l’accès des femmes à la gouvernance » —  grâce, entre autres actions, à l’instauration de quotas dans les COMEX et CODIR.

L’alerte du mois —  Le sport féminin encore plus invisibilisé à cause de la crise

Nous avons fêté le 24 janvier la Journée internationale du sport féminin — ce fut une opportunité pour parler de ce milieu qui était déjà invisibilisé avant la crise et dont la situation ne s’est pas améliorée depuis le début de la pandémie. A cette occasion, deux expertes ont abordé le sujet de la visibilité des femmes dans le domaine sportif pour France 24 : selon Nathalie Sonnac, la pandémie a été « catastrophique » pour ce secteur, tandis que l’anthropologue Anne Saouter a pointé des progrès dans l’égalité femmes/hommes tout en rappelant qu’il reste encore « beaucoup à faire ».

Le prix du mois — La Finlandaise Tiitu Takalo lauréate du prix Artémisia

La Finlandaise Tiitu Takalo a reçu le prix Artémisia de la bande dessinée des femmes. Son œuvre « Moi, Mikko et Annikki », publiée en 2013 en finnois et traduite aux éditions Rue de l’échiquier, a conquis le jury par sa « générosité, habileté, intelligence et dynamisme des dessins ». Tiitu Takalo raconte l’histoire des habitantes d’un quartier historique de la ville finlandaise de Tampere qui doivent se battre pour leur patrimoine local. L’association Atémisia a été fondée en 2007 et distingue annuellement une œuvre réalisée par une ou plusieurs femmes.

Marcos Fernandes pour le webmagazine EVE