Au cours de cette année, et ce malgré la crise sanitaire, les femmes ont pu occuper de nouveaux postes, battre des records et dépasser leurs limites. En leur honneur, le webmagazine EVE vous propose un Top 5 des femmes qui ont laissé leur trace dans l’histoire en 2020 dans le domaine de la politique, des sciences et de la culture. Si vous avez en tête d’autres personnalités qui pourraient figurer sur la liste, n’hésitez pas à partager dans les commentaires !
Kamala Harris
En 2020, presque tout le monde aura entendu son nom : Kamala Harris, la nouvelle vice-présidente des États-Unis, a apporté une touche spéciale à la victoire de Joe Biden. Avant d’être procureure à San Francisco et ensuite procureure générale de Californie, Kamala Harris était chercheuse sur le cancer. Une carrière brillante qui l’a conduite jusqu’à la Maison Blanche — elle est la première femme à occuper un poste de ce niveau dans le pays, un fait d’autant plus historique qu’il se passe au moment où des manifestations clivent le paysage social américain. Il ne faut pas oublier que d’autres politiciennes ont contribué au fonctionnement de la démocratie en Amérique, dont Stacey Abrams (ayant mobilisé les électeurs afro-américains en Géorgie en faveur des démocrates) ou Alexandria Ocasio-Cortez, qui conserve son siège à la Chambre des représentants.
Jacinda Ardern
Pour certains médias, elle est devenue « le visage » de la gestion efficace de la crise sanitaire en 2020 : Jacinda Ardern, première-ministre de la Nouvelle Zélande (pays classé au 89e rang dans la liste des nations contaminées). Plusieurs mesures mises en place par la dirigeante ont permis de contrôler le nombre de contaminations : la fermeture des frontières dès les premiers cas dans le monde, le 19 mars 2020, ainsi que le confinement déclaré six jours plus tard. Les néo-zélandais ont également eu accès à de nombreux tests, à une application de traçage et à un site internet — un peu polémique certes — permettant de signaler les violations des consignes sanitaires. Finalement, dans ses allocutions, Jacinda Ardern s’est efforcée d’instaurer un climat apaisant en parlant depuis son canapé en direct sur les réseaux sociaux. Mais la gestion de la crise n’est qu’un des facteurs de son succès, qui précède bien évidemment le Covid-19 et que nous vous invitons à regarder de plus près.
Adèle Haenel
L’année 2020 a été marquée par de nombreuses mobilisations dans plusieurs pays sur le sujet des violences contre les femmes. En mars, alors que le confinement n’avait pas encore réanimé les discussions sur les agressions domestiques, Adèle Haenel a fait le tour du web en protestant contre les prix attribués au film J’accuse du réalisateur Roman Polanski lors du festival de Cannes — l’actrice s’est levée et a quitté abruptement le lieu. Depuis, elle n’a cessé de se prononcer sur la cause des femmes en affichant un vrai engagement dans ses interviews. Dernièrement, Adèle Haenel a participé à l’événement organisé par le philosophe Paul B. Preciado au Centre Pompidou, où elle a parlé des stéréotypes auxquels les femmes sont assujetties dans le monde du cinéma.
Christina Koch
La scientifique américaine Christina Koch a contribué à la construction de nouveaux rôles modèles pour les femmes dans la science. Elle a battu le record féminin du temps passé dans l’espace : 328 jours. Un voyage pendant lequel elle a effectué 5 248 orbites autour de la Terre et a parcouru 223 millions de km (l’équivalent de 291 allers-retours de notre planète vers la Lune). Voici son message inspirant pour les futures générations : « Pour moi, il était important de voir des gens dans lesquels je me reconnaissais, en grandissant, lorsque j’imaginais ce que je pourrais faire de ma vie (…) Être peut-être cette source d’inspiration pour quelqu’un d’autre est un tel honneur ».
Billie Eilish
Une drôle d’ironie : Billie Eilish, chanteuse américaine qui a marqué l’industrie musicale en 2020, est aussi la créatrice de la chanson Bad Guy, où elle revendique ce même titre au masculin : « Je suis le méchant ». C’est par ailleurs grâce à l’album où figure ce morceau qu’elle a réussi à remporter les quatre prix les plus prisés de la cérémonie des Grammy Awards : révélation, album, chanson et enregistrement de l’année. Aux cheveux tantôt verts, tantôt bleus, la jeune musicienne de seulement 18 ans rassemble des millions de fans du monde entier avec sa musique troublante parlant d’antidépresseurs, des désamours et des défis liés au fait d’être un·e adolescente aujourd’hui. Billie Eilish a également attiré l’attention sur sa personne en raison de ses habits « oversized » censés (en plus d’assurer un style original) éviter une hypersexualisation de son corps : une décision mûre d’une artiste qui sait où elle veut aller.
Marcos Fernandes pour le webmagazine EVE