Comme chaque mois, le programme EVE vous présente les 5 infos qu’il ne fallait pas manquer sur le front de l’égalité professionnelle, de la mixité et du leadership équilibré.
L’engagement du mois – L’appel de neuf responsables de grandes entreprises pour la mixité
Pendant les moments de crise, les droits des femmes sont toujours en péril, comme le disait Simone de Beauvoir. Pour éviter que cette « évidence » se transforme en réalité, neuf représentant·e·s de grandes sociétés ont publié une tribune faisant appel à plus d’engagement de la part des entreprises pour que les avancées en matière de mixité et d’égalité soient maintenues. Le texte rappelle les conséquences directes de la crise sanitaire sur les femmes, comme le manque de reconnaissance de certains métiers pourtant essentiels – les caissières et les infirmières, par exemple –, l’augmentation des violences faites aux femmes (+ 30%) et de la charge mentale ou leur invisibilisation dans le discours public. La tribune des neuf dirigeant·e·s cite les mesures pour accélérer l’égalité de genre prodiguées par l’Observatoire de la mixité, dont fixer des objectifs individuels « précis et ambitieux » et généraliser l’usage d’un langage inclusif.
La candidate du mois – Kamala Harris, candidate à la vice-présidence des États-Unis
Une partie de la population américaine a célébré la désignation de Kamala Harris, 55 ans, au poste de vice du démocrate Joe Biden dans sa candidature à la présidence des États-Unis. Cette jeune sénatrice noire porte en effet la promesse d’un renouvellement de la classe politique dans un pays marqué par les émeutes raciales et par les débats autour du racisme et du sexisme dans les instances de pouvoir. Mais Kamala Harris ne doit pas être vue tout simplement comme l’objet d’une manœuvre stratégique pour conquérir une part importante de l’électorat : il s’agit avant tout d’une femme brillante, qui a été chercheuse spécialisée dans le cancer, procureure à San Francisco et procureure générale de Californie
L’inclusion du mois – 6 femmes désignées expertes laïques dans le Conseil pour l’Économie du Vatican
La présence des femmes dans les instances de pouvoir s’étend aussi aux organismes religieux : pour la première fois, 6 expertes laïques ont été désignées au sein du Conseil pour l’Économie du Vatican, créé en 2014 par le pape François dans le but de surveiller les activités administratives et financières du Saint-Siège. Les six femmes – deux Allemandes, Charlotte Kreuter-Kirchhof et Marija Kolak, deux Espagnoles, Maria Concepcion Osacar Garaicoechea et Eva Castillo Sanz et deux Britanniques, Ruth Mary Kelly et Leslie Jane Ferrar – sont issues de plusieurs secteurs : universitaire, politique et financier. Ce choix s’insère dans une tendance de plus d’ouverture menée par le pape François qui, au début de l’année, avait placé les femmes au cœur de son message du 1er janvier.
Les amazones du mois – Ces femmes qui risquent leur vie pour l’environnement
En Équateur, les femmes sont les gardiennes de la forêt amazonienne, selon un reportage publié sur le site d’Amnesty International . L’association Mujeres Amazonicas rassemble des défenseures de l’environnement qui se battent depuis des décennies contre la déforestation de leur territoire – un bel exemple d’écoféminisme. Ce combat n’est pas sans danger, bien évidemment, mais les amazonicas ne reçoivent pas forcément une protection de l’État face aux menaces qu’elles subissent. Ensemble, elles ont marché dans les rues de Quito pour demander plus de considération gouvernementale par rapport à leur condition et plus de surveillance. « Nous nous battons pour protéger nos enfants, qui ont autant que nous le droit de respirer un air sain. Nous nous battons pour l’oxygène, pour l’avenir de la planète. Nous nous battons pour notre bien-être », a postulé Patricia Gualinga, porte-parole du mouvement.
La sportive du mois – Une jeune fille de 13 ans essaye d’intégrer l’équipe Ferrari de F1
À 13 ans, Ella Stevens court vite vers son rêve : devenir pilote de F1. Et pas dans n’importe quelle team : rien de moins que la Ferrari ! L’adolescente va participer au circuit Paul Ricard, au Castellet, pour essayer de joindre la Ferrari Driver Academy (FDA) – institution qui cultive les prochaines stars de la F1 – et ainsi devenir la première pilote de course de cette équipe. Depuis 40 ans, aucune femme n’a couru en Formule 1.
Marcos Fernandes pour le webmagazine EVE