3è Baromètre StartHer/KPMG : la place des femmes dans la tech en progression

Eve, Le Blog Dernières contributions, Egalité professionnelle

Le 3ème Baromètre StartHer/KPMG a été rendu public fin mars 2019. Ces conclusions « prouvent que l’entrepreneuriat féminin monte en puissance » pour Maya Noël, responsable Talents de StartHer, tout en indiquant que des efforts sont à poursuivre pour que « les femmes qui veulent participer à la création de valeur technologique dans notre économie » puissent prendre toute leur place dans le paysage de l’innovation, selon Nicolas Beaudoin, associé KPMG.

Effectivement, les chiffres du Baromètre StartHer/KPMG indiquent une tendance positive pour la place des femmes dans la tech mais des freins persistent.

1/ Les montants levés par les start-uppeuses sont en croissance

Les montants levés dans la tech par des femmes ont augmenté de 68% en 2018. Par ailleurs, l’écart de ticket moyen entre femmes et hommes est en nette régression : de 50% au premier tour en 2017, il est passé à 4% en 2018 ! Autre bonne nouvelle : les femmes sont davantage présentes au second et au troisième tour.

2/ Confirmation d’une tendance : les femmes de la tech investissent les secteurs prometteurs

Autre enseignement du baromètre StartHer/KPMG : les start-uppeuses se diversifient et s’engagent dans les secteurs les plus prometteurs de la tech. Leur part diminue dans l’e-commerce et les services pour s’établir à 34%, en contrepartie de quoi elle augmente dans les logiciels et services informatiques, ainsi que dans les biotechs où elles représentent aujourd’hui 23% des entrepreneur·e·s contre 13% l’an passé

3/ Le nombre de projets financés en diminution

Ces progrès cachent cependant une diminution du nombre de projets financés : en 2017, les femmes représentaient 14,5% des entrepreneur·e·s innovant·e·s financé·e·s ; elles ne sont plus que 12,5% aujourd’hui. 11 sociétés « serial leveuses » captent le gros des fonds levés par des start-ups ou des scale-ups fondées et dirigées par des femmes.

Un signal à double tranchant : d’un côté, on peut se réjouir de voir que des entreprises créées par des femmes atteignent de hauts niveaux de financement ; d’un autre, on peut regretter que cet intérêt des financeurs pour les stars féminines du paysage de l’innovation ne crée pas d’effet d’aspiration susceptible d’amplifier globalement la féminisation de la tech.

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