Trois questions à Catherine Woronoff-Argaud, Responsable Politiques Mixité & Diversité du Groupe SNCF.
Pourquoi sortir un « Guide des parents salarié·e·s » ?
Nous avons constaté que beaucoup de collaborateurs/collaboratrices ont une connaissance partielle de leurs droits et des dispositifs que l’entreprise a mis en place pour l’arrivée d’un enfant et l’accompagnement de la parentalité. Il fallait donc produire un outil d’information synthétique et pratique qui permette à chacun·e de s’informer pour pouvoir recourir aux solutions existantes.
A qui s’adresse ce guide ?
A tous les parents !… Pas seulement aux femmes. Le choix de l’écriture inclusive indique que les hommes aussi sont concernés. Ce n’est pas militant en soi, c’est juste une approche en adéquation avec la réalité : l’augmentation du nombre de familles monoparentales tout comme le désir croissant qu’expriment les hommes de pouvoir eux aussi concilier vie professionnelle et vie familiale veulent que l’on inclue systématiquement les hommes quand on parle de parentalité.
Au-delà de la question du genre, le Guide des parents salarié·e·s s’adresse à toutes les formes de la parentalité (adoption, PMA…) et à toutes les formes de la famille (dont les familles homoparentales). Il s’agit là encore d’informer sur les évolutions de la loi et de la société françaises pour afin que tous les parents qui ont des droits se sentent concernés par ces droits et puissent les faire appliquer.
Les collaborateurs et collaboratrices SNCF ont des problématiques spécifiques de conciliation des temps de vie liées à l’activité même de l’entreprise. Quelles réponses peut-on y apporter ?
La question de la garde d’enfants en particulier est effectivement plus complexe pour nos agents qui travaillent en horaires décalés, les week-ends ou aux 3/8. Il n’y a pas de solution miracle mais il y a une forte tradition, chez SNCF, de prise en compte de cette problématique, avec un regain d’attention lié aux enjeux de féminisation de nos métiers.
C’est une des missions de l’Action Sociale de SNCF qui délivre sous condition de ressources une aide financière pour la garde d’enfants en bas âge et peut donner accès à un dispositif « garde dépannage » en cas de difficulté aiguë temporaire. Nous recensons aussi en local les nounous qui acceptent les horaires décalés et expérimentons des partenariats avec des acteurs externes de la garde d’enfants (financement de l’abonnement à un réseau de prestations de garde, réservation de places d’urgence dans des crèches…)