Fanny Marie crée, en 2010, « Pouce et Lina », entreprise française spécialisée dans la fabrication de mobile musical pour lit de bébé (Saint-Ouen-en-Belin, en Sarthe, Pays de la Loire). Après une première vie professionnelle dans la recherche en climatologie et dans l’enseignement, elle se consacre à l’éducation de ses enfants pendant quinze ans. A 40 ans, elle décide de concrétiser son rêve : créer sa propre marque d’accessoires pour enfants. En 2010, une première collection est développée. En 2012, elle lance son site internet pour répondre aux besoins du marché français et s’associe à des revendeurs indépendants en Europe (40 aujourd’hui, notamment en Belgique, en Allemagne, au Japon, au Koweït,..). En 2013, le réseau de revendeurs se développe et « Pouce et Lina » prend une dimension internationale plus importante avec sa participation au salon Playtime Paris et Pitti Immagine à Florence en Italie. Très vite, les mobiles musicaux deviennent le best-seller de la marque et, en 2014, « Pouce et Lina » se positionne exclusivement sur la fabrication et la vente de mobiles et jouets musicaux « made in France ». Les éléments textiles des mobiles sont fabriqués dans l’atelier de « Pouce et Lina » à Saint Ouen en Belin, les doudous en Bretagne, dans une entreprise qui a obtenu le Label Entreprise du Patrimoine Vivant et leurs packagings sont produits dans une entreprise sarthoise qui pratique l’éco-conception. Entre 2015 et 2016, le chiffre d’affaires à l’export a augmenté de +580 %. En parallèle, naît le projet des « Petits Atelier de Pouce et Lina », dont l’ambition est de rassembler des personnes de tous horizons et de tous âges pour les initier aux loisirs créatifs dans un moment de partage et de convivialité.
1/ Quelles ont été les grandes étapes de votre parcours professionnel avant que vous vous lanciez dans l’entrepreneuriat ?
Après mes études en physique appliquée, je me suis dirigée vers la recherche en commençant une thèse en climatologie. J’ai modifié mon projet après la naissance de ma fille aînée et j’ai effectué quelques remplacements dans l’enseignement des mathématiques. Je me suis ensuite consacrée à mes enfants pendant une quinzaine d’années. Pendant cette période, à chaque fois que je me suis interrogée sur un éventuel avenir professionnel, j’ai toujours envisagé de créer ma propre activité, une activité manuelle, artisanale. Avec le début des blogs, j’ai commencé à découvrir des parcours de femmes qui avaient monté leur entreprise autour de la quarantaine dans le domaine de la confection textile. Petit à petit, j’ai compris que c’était vraiment ce que je voulais faire.
2/ Pourquoi Pouce & Lina ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans le secteur des accessoires pour les tout-petits ? Avec quelle vision ?
Je recherchais un nom de marque qui raconte quelque chose de mon histoire, et proche de l’univers des contes et de l’enfance. Le conte d’Andersen Poucette ou Poucelina, l’histoire d’une petite fille grande comme un pouce qui dormait dans une coquille de noix, m’a fascinée quand j’étais enfant, c’était mon livre préféré. Et à chaque fois que je suis tombée sur une nouvelle édition de ce conte, je l’ai achetée pour mes enfants.
Choisir le secteur des accessoires pour les tout-petits était une évidence car c’est en attendant ma fille cadette que je me suis remise à la couture et que j’ai concrétisé mes premières idées de créations. Je lui ai expliqué que c’était ma petite fée car c’est grâce à elle que l’aventure de Pouce et Lina avait commencé.
3/ Quelle est votre vision du leadership ? Quels conseils avez-vous envie de donner aux femmes qui veulent réussir ?
Ma vision du leadership est basée sur la confiance et le respect, la sincérité dans les échanges. J’aime aussi l’idée que le manager inspire, soit un exemple à suivre, et ainsi donne envie de s’engager pour lui.
Les conseils que je donnerais aux femmes qui veulent réussir seraient de suivre leur instinct, de se faire confiance. Je rajouterais que dans l’aventure de l’entrepreneuriat, il est primordial d’être profondément optimiste. Les difficultés et échecs sont nombreux mais il faut réussir à les voir comme des étapes, des nouveaux challenges à relever, des solutions à trouver pour les transformer en réussite.
Les mots que je répète régulièrement dans mon travail : il faut être réactif et savoir s’adapter.
Propos recueillis par Valérie Hernandez Amalou