Le gouvernement italien prépare en ce moment une réforme de la flexibilité de l’emploi. Le projet de loi est entre les mains de trois femmes politiques : Emma Marcegaglia, présidente de la Confédération générale de l’industrie italienne, Susanna Camusso, la secrétaire du plus grand syndicat de gauche, et Elsa Fornero, la ministre du Travail.
Elles ne se ressemblent pas. Emma Marcegaglia, âgée de 46 ans, surnommée par les Italiens la « dame d’acier », est à la tête du patronat national, la Confindustria. Elle préconise l’abrogation d’un texte de loi qui oblige les entreprises à réintégrer les salariés licenciés sans motif valable. Tout le contraire de Susanna Camusso. A 56 ans, elle est la secrétaire confédérale du premier syndicat de gauche et veut préserver la loi, qu’elle juge être « un gage de civilisation ». Elsa Fornero, enfin, était professeur d’économie à Turin avant d’être nommée ministre du Travail par Mario Monti, le président italien du Conseil des Ministres. Si elles ne partagent pas les mêmes idées, elles ont en commun de voler la vedette aux hommes politiques de la péninsule. Et rares sont les occasions pour les politiciennes italiennes de s’emparer d’un projet de loi de si grande envergure. Comment ne pas y voir un signe encourageant d’ouverture et de féminisation des équipes gouvernementales dans le pays latin ?
Eve le Blog