Partout dans le monde, des femmes touchées par la pauvreté font appel au micro-crédit pour payer leurs études ou créer leur entreprise.
Les femmes représentent 80 % des bénéficiaires du micro-crédit dans le monde, un système qui permet aux personnes démunies d’accéder à des services bancaires – plus exactement, des prêts à faibles montants – que ce soit par exemple pour démarrer une activité ou améliorer leurs conditions de vie pour prétendre à un emploi. Si elles sont la cible privilégiée de cette forme d’aide sociale, c’est qu’elles auraient une très bonne capacité de remboursement et des talents de gestionnaire. En contractant des prêts, elles peuvent accéder à l’éducation, aux soins, s’insérer sur le marché du travail et toucher un salaire.
Patronnes
Le micro-crédit apporte un soutien idéal aux femmes qui souhaitent créer leur entreprise. Selon Jacques Attali, économiste et président de Planet Finance, une organisation de solidarité internationale spécialisée dans le développement de la micro-finance, « les hommes sont plus à la recherche de l’emploi de salarié ou de fonctionnaire, tandis que les femmes ont plus l’envie et le besoin de gérer, elles savent mieux ce que c’est qu’une entreprise ». Ce désir d’entreprendre existe chez de nombreuses femmes en situation de précarité. Le micro-crédit les aide à concrétiser leur rêve. Une fois aux manettes de leur entreprise, ces nouvelles patronnes créent de la richesse et s’octroient un revenu. Bien plus, elle change de vie et de statut. Dans certains pays, quand elles ne sont pas – ou si peu – libres, c’est une petite révolution qui peut bouleverser les mœurs. Les femmes s’affirment au sein de leur foyer : elles sont plus respectées et prennent de l’autorité. Ainsi, en Afghanistan, 74 % des clientes de la micro-finance participent aux décisions financières de leur famille, contre 53% parmi les non-clientes.
Eve le Blog