3 bouquins qui font du bien… Au leadership féminin

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La sélection de novembre 2014

 

 

La chronique livres du blog EVE revient… Avec trois nouveaux conseils de lectures inspirantes pour toutes et tous celles et ceux qui nourrissent une réflexion sur l’égalité professionnelle, le management durable, les ambitions équilibrées et les responsabilités partagées.

 

 

 

En écho à EVE Asie : Gender and Ageing : Southeast Asian Perspectives, dir. Theresa W. Devasahayam – Institute of Southeast Asian Studies Publications.

Dans la poursuite des réflexions et discussions engagées lors du premier séminaire EVE Asie-Pacifique le mois dernier à Shanghai, le blog EVE a lu le très instructif ouvrage collectif dirigée par Theresa Devasahayam (par ailleurs auteure d’un essai sur l’empowerment des femmes de Singapour).

Entrecroisant les problématiques de transformations du marché du travail avec celles du vieillissement de la population dans la région, Gender and Ageing : Southeast Asian Perspectives questionne les grands défis économiques, sociaux et culturels qui l’attendent.

Femmes et hommes vivent-ils différemment l’expérience de l’âge? Quelles inégalités s’installent et se creusent entre eux au cours des parcours de vie? Quel poids la norme de prise en charge par les familles des plus âgé-es exerce-t-il sur les générations actuellement actives? La jeunesse féminine asiatique est-elle prête à perpétuer ce modèle qui vient défier ses aspirations professionnelles, notamment à l’accès aux responsabilités et à l’internationalisation des carrières? Autant de questions clés pour cerner les enjeux de l’égalité et du leadership féminin en Asie.

 

Lire aussi :

– Notre compte-rendu de la première édition du séminaire EVE Asie-Pacifique

– Notre entretien avec Jean-Claude Le Grand, directeur du développement international RH et Directeur Corporate Diversités de L’Oréal.

 

 

Pour oser prendre la parole (et le pari de se faire entendre) : Say what you really mean! How women can learn to speak up, Debra Johanyak, Rowman & Littlefield Publishers

Prendre la parole, c’est le début de l’affirmation de soi!

Voilà certes une évidence, qui pourtant ne trouve pas toujours sa traduction dans les faits, quand on persiste à espérer que les attentes soient comprises par les autres sans qu’il soit nécessaire de les exprimer, quand on suppose que les non-dits se dissiperont d’eux-mêmes avec le temps ou comme par magie, quand on confond courtoisie avec modestie exagérée, euphémismes voire formulations contradictoires…

Il est temps d’oser prendre la parole, d’une voix forte et claire. Sans agressivité pour autant : juste avec une honnêteté propice à un relationnel respectueux de soi et des autres.

De témoignages en petites astuces, de citations inspirantes en bons tuyaux, d’analyses pertinentes en exercices d’entraînement à la prise de parole, Debra Johanyak, professeure d’université et speaker rompue à l’exercice de l’expression en public, livre un tonique manuel de développement personnel à destination de toutes celles qui ne veulent plus attendre bras croisés et bouche cousue qu’on les entende et les comprenne!

 

Lire aussi : 

la boîte à outils « prise de parole en public », avec Béatrice Toulon, coach et média-trainer

– Notre entretien avec Ricardo Pérez-Nuckel et Jean-Edouard Grésy, médiateurs, co-fondateurs du cabinet de conseil AlterNego

– Notre concept à la loupe : l’assertivité

 

 

Pour parler de tout… Même d’un sujet réputé tabou : Les filles, osons parler argent!, Catherine Lott-Vernet et Thierry Ohayon, Dunod

Elles sont femmes, elles ont du talent, de l’énergie, de la volonté, du succès… Mais toutes un petit (ou pas si petit que ça) problème avec l’argent!

Elles, ce sont la « libérée oubliée », ultra-sensibilisée aux questions d’égalité, voire carrément militante de la parité, qui se bagarre sur tous les fronts, à l’exception du financier ; ou bien la « confiante désintéressée » qui s’imagine qu’on va naturellement penser à rémunérer ses efforts à leur juste valeur sans qu’elle ait besoin de demander, la « méfiante paralysée » qui à l’inverse renonce à réclamer quoi que ce soit en présumant que de toute façon, on ne le lui donnera pas ; la « connectée jouisseuse » ou la « surmenée passive », ensemble excellentes quand il s’agit de négocier pour les autres, mais qui font passer, pour des motifs différents, leurs intérêts au second plan. Pour toutes sortes de raisons, de nombreuses femmes persistent à être mal à l’aise quand il faut parler d’argent.

Par ailleurs, l’argent, ce n’est pas que la rémunération, c’est aussi le patrimoine, domaine largement laissé aux hommes quand la perspective de parler placements à court ou long terme avec les banquier-es, notaires et autres courtier-es décourage d’avance celles qui sont convaincues que les chiffres, ce n’est pas leur truc, comme celles que rebute la seule idée de parler de sous quand on parle mariage, famille et amour…

Informatif et engageant, le petit guide très bien fichu de Catherine Lott-Vernet et Thierry Ohayon agit en potion décomplexante pour toutes les femmes qui aspirent à réconcilier le besoin de sens avec celui de reconnaissance, l’intérêt pour les choses de la vie avec leurs intérêts à défendre, les valeurs de l’existence avec la valeur de leur travail et de leurs possessions…

 

Lire aussi : 

– Notre entretien avec Laurence Dejouany, psychologue formée à la sociologie des organisations, experte des écarts de rémunération entre femmes et hommes

– Notre entretien avec Claire Léost, auteure du Rêve brisé des working-girls

 

 

Marie Donzel, pour le blog EVE