En tram, les femmes !

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Bientôt 9 stations du prolongement du tramway à Paris porteront le nom de femmes qui ont marqué leur époque.  Une nouvelle qui nous a transporté-es !

 

 

 

 

 

 

 

Petit quiz express : comme ça, au débotté, sans réfléchir, combien diriez-vous qu’il y a de stations du métro parisien qui portent le nom d’une femme ?

 

 

 

 

Un indice : le réseau de transport compte 301 stations de métro. Sur la masse, il doit bien y en avoir au moins un petit tiers qui portent le nom d’une scientifique, d’une écrivaine, d’une philosophe, d’une femme politique, d’une pionnière dans son domaine, non ? Bon, c’est vrai, il y a beaucoup de chefs militaires dans les effectifs, ça alourdit forcément la proportion d’hommes. Bon alors, disons, entre 20 et 25% pour les femmes ? 75 à 80% pour les hommes ?

 

 

Allez, trêve de torture, on vous révèle la (bonne ?) réponse : il y a une et une seule femme, qui a droit à sa station à elle, c’est Louise Michel. Il y a aussi une femme qui partage cet honneur avec son conjoint, Marie Curie. Dans nos calculs, nous regrettons de n’avoir malheureusement pu comptabiliser ni la Madeleine, ni les Filles du Calvaire, ni les Lorettes de Notre-Dame pour gonfler les statistiques !

 

 

 

Mais où sont les stations Jeanne d’Arc, Madeleine de Scudéry, Simone de Beauvoir, Hélène Boucher, Marguerite Yourcenar, Catherine de Médicis, Sarah Bernhardt, Anne Frank, Olympe de Gouges ? Pas dans le métro de Paris, hélas !

 

 

 

 

 

 

 

Pour rétablir un peu d’égalité dans la reconnaissance des talents et des services rendus à l’humanité, la RATP innove (enfin) en donnant à neuf stations du prolongement de la ligne de tram T3 le nom de femmes d’exception.

 

 

 

 

 

 

Nous avons voulu en savoir plus sur ces neuf figures inspirantes qui, on l’espère, donneront aux voyageurs transiliens l’envie de s’intéresser à neuf destins de leadership au féminin.

 

 

 

 

 

 

 

Maryse Bastié. Elle fut, aux côtés de Suzanne Bernard, d’Adrienne Bolland ou d’Hélène Boucher, l’une des grandes figures de l’aviation de la première moitié du XXè siècle.

A son palmarès, plusieurs records de distance et de durée, dont une traversée de l’Atlantique en 12 heures et 5 minutes, en 1936. On retient aussi de sa biographie un vrai sens de l’engagement : en faveur du vote des femmes dans les années 1930 et dans la Résistance, pendant la Seconde guerre mondiale.

 

 

 

 

 

 

Alexandra David-Néel. La « femme aux semelles de vent » qui a vécu plus de cent ans est impossible à résumer en un seul titre ou nom de métier. Elle fut chanteuse lyrique, exploratrice, journaliste, écrivaine, spécialiste émérite de l’Orient…

Son audace, sa détermination et les multiples facettes de sa personnalité fascinante ont inspiré de nombreux biographes, documentaristes, réalisateurs et auteur-es de théâtre, mais elle a aussi l’honneur de faire partie des 269 Gloires du Sport et d’avoir un prix littéraire à son nom. Il était donc grand temps qu’elle ait aussi « sa » station.

 

 

 

 

Marie de Miribel. Pas si facile de trouver de l’information sur elle. Sur google, on nous suggère une faute de frappe et on nous redirige volontiers vers l’Hôtel de Ville d’une bourgade de l’Ain.

Pourtant, on doit à Marie de Miribel, la fondation des Œuvres sociales et hospitalières de la Croix-Saint-Simon.

Portant les valeurs d’une médecine accessible à tous et à tous les âges de la vie, dans le respect inaliénable de la dignité des patients, cet établissement est toujours l’incarnation d’une perception humaine et moderne de l’action sociale.

 

 

 

 

 

Séverine. Figure incontournable de la fin du XIXè siècle et du début du XXè siècle, Caroline Rémy, dite Séverine, fut une des premières féministes modernes et une grande intellectuelle engagée.

Dreyfusarde au courage inouï, elle essuya tous les reproches que l’on fait aux femmes puissantes et déterminées quand elles menacent de porter ombrage : Clemenceau la qualifia de « rude femme » tandis que même dans son camp, on la renvoyait volontiers à l’image du charme maternant en la réduisant au rôle de « réconfort de la petite armée dreyfusarde ».

 

 

 

 

 

 

Adrienne Bolland. Comme Maryse Bastié, celle-ci fut une « fille de l’air ».

Mais avec les pieds bien sur terre quand il s’agît de s’opposer aux totalitarismes et de rejoindre la CND, réseau de renseignements de la Résistance. Malgré cela, c’est la seule Gloire des Ailes Françaises à n’avoir pas de monument à son nom. Bientôt, elle aura au moins une station.

 

 

 

 

 

 

Delphine Seyrig. Quelle immense actrice que celle qui fut dirigée tour à tour par Alain Resnais, François Truffaut, Luis Bun?el, William Klein, Joseph Losey et tant d’autres!

Parallèlement à sa carrière au cinéma, Delphine Seyrig a mené un ardent combat pour l’égalité et la reconnaissance des talents de femmes, aux côtés de son amie Marguerite Duras.

 

 

 

 

 

Ella Fitzgerald. Grande prêtresse du jazz à la voix unique et aux interprétations poignantes, elle est aussi le symbole absolu d’une carrière flamboyante de femme guidée par le talent, le travail, la détermination, la force de vie, l’ambition d’être soi.

 

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Rosa Parks. Parce qu’un jour dans un bus de Montgomery – Alabama, elle refusa de se lever pour céder sa place à un homme blanc, elle devint l’emblème du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis.

Il semble bien le minimum que celle qui a changé la face du monde en prenant les transports en commun ait au moins une station de tram à son nom!

 

 

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Colette Besson. Pour nous, au programme EVE, qui travaillons actuellement sur le dossier des femmes et du sport, cette incroyable championne médaillée d’or aux Jeux de Mexico est quasiment une égérie.

D’autant qu’après sa carrière sportive, elle a rejoint le monde de l’entreprise à très haut niveau, devenant administratrice de la Fondation Gaz de France tout en poursuivant son engagement en faveur des valeurs du sport à la tête du conseil d’administration du Laboratoire de lutte contre le dopage.

 

 

 

 

Autant le dire sans détours, on n’a jamais eu autant hâte de prendre les transports en commun que depuis qu’on sait que l’esprit de ses femmes tellement inspirantes nous y montre le chemin…

 

 

 

 

 

 

 

 

Marie Donzel

 

 

 

 

 

 

 

L’affiche de l’exposition « Les femmes du tram »

Pour en savoir plus sur les femmes du tram, rendez-vous vite à l’expo qui leur est consacrée jusqu’au 26 septembre 2012, dans les salons de la Mairie du 18è arrondissement de Paris. 1 Place Jules Joffrin – 75018 PARIS.

Renseignements : 01 53 41 18 18

 

http://www.tramway.paris.fr/

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Pour aller plus loin :

– notre quiz sur les femmes de sciences

– notre critique du roman graphique consacré à Olympe de Gouges

– notre petite bibliothèque idéale du leadership féminin

– notre dévédéthèque idéale du leadership féminin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comments 2

  1. Ma best one est Rosa Parks, cette femme a affirmé son leadership, non pas en se levant ou en criant des slogans, mais en restant assise à sa place, tout simplement.
    Il manque quand même Olympe de Gouges dans cette liste prometteuse. alors, comme on verrait dans un cahier d’écolier, moi je dis : « il y a du potentiel, peut encore s’améliorer »

  2. Pingback: EVE Le Blog » Blog Archive » Sondage : à quelle(s) femme(s) offririez-vous une plaque?

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